Regard sur les additifs alimentaires
- David

- 21 nov.
- 2 min de lecture
N'y allons pas par quatre chemins.
Les additifs sont à bannir de l'alimentation. Les autorités, plutôt que les interdire, en donnent des définitions selon la nature de l'additif.
Voici la définition générale extraite du règlement (CE) n° 1333/2008 du Parlement européen et du Conseil:
" On entend par «additif alimentaire» toute substance habituellement non consommée comme aliment en soi et non utilisée comme ingrédient caractéristique dans l’alimentation, possédant ou non une valeur nutritive, et dont l’adjonction intentionnelle aux denrées alimentaires, dans un but technologique, au stade de leur fabrication, transformation, préparation, traitement, conditionnement, transport ou entreposage a pour effet, ou peut raisonnablement être estimée avoir pour effet, qu’elle devient elle-même ou que ses dérivés deviennent, directement ou indirectement, un composant de ces denrées alimentaires"
Par exemple, voici ce qui est dit de la fonction des colorants:
" a/ rétablissement de l’aspect initial des denrées alimentaires dont
la couleur a été altérée par la transformation, le stockage,
l’emballage et la distribution et dont l’attrait visuel se trouve
ainsi diminué;
b/ amélioration de l’attractivité visuelle de denrées alimentaires;
c/ coloration de denrées alimentaires normalement incolores."
Les colorants sont donc des "trompe-couillons" (un peu comme du maquillage), complètement inutiles qui plus est, dont la seule fonction est de faire vendre et de remplir les caisses de l'Industrie agroalimentaire.
Dans Alimentation, nutrition et régimes, collection Diététique et Nutrition, voici ce qui est dit des colorants:
" Les colorants = E 1xx
Ils permettent de valoriser le produit, d'uniformiser la couleur d'un lot et d'être ATTRACTIFS pour le consommateur. Ils jouent un rôle dans le déclenchement des mécanismes psychosensoriels, comme par exemple les dragées multicolores associées à la fête, les boissons lactées colorées pour les enfants (on voit la consommation s'accroître). A l'inverse, sans colorant, certains produits se consomment moins, comme par exemple le sirop de menthe incolore qui est moins bu que celui de couleur verte. Ceci est dû à une association de couleur et de produit." (p. 558)
Cela me fait penser à la belle pomme d'une couleur éclatante qu'offre la sorcière à Blanche-Neige pour l'empoisonner dans le dessin animé de Walt Disney. La sorcière, c'est un peu l'industrie agroalimentaire.
Un exemple: les sirops d'Eyguebelle. Vous savez quoi?, c'est une belle imposture, il n'y a absolument rien d'artisanal dans ces produits: il suffit juste de regarder la composition de ces sirops (75 % de sucre). Leur sirop de menthe est tout aussi vert que ceux des autres fabricants industriels de sirops. La marque Eyguebelle joue sur l'image de travail autrefois artisanal des moines, et ça marche, malheureusement. Concernant le colorant E133 bleu brillant FCF (issu de la pétrochimie) employé pour verdir les sirop de menthe, il est relevé que: "une étude publiée en 2015 évoque (...) un effet cytotoxique et génotoxique possible sur des lymphocytes humains", même si d'autres études démontrant sa non toxicité (parfois quand on ne veut pas vraiment chercher, on ne trouve pas, bien évidemment).
On pourrait citer bien d'autres exemples de marques jouant sur l'argument de la (pseudo) fabrication artisanale et l'affichage d'un produit aux qualités organoleptiques artificielles.


Commentaires