Iode: tous carencés?

Ce n'est pas la première fois que je le dis: globalement la population est carencée en iode. A moins de faire doser l'iode dans les urines, il n'est pas possible de savoir si nos apports en iode sont suffisants.

Cette étude norvégienne réalisée sur une cohorte de femmes en âge procréer (131 n'étant pas enceintes et 493 femmes enceintes) vient confirmer cela.

Selon l'OMS, les valeurs minimales pour les personnes adultes sont de 100 µg/L et de 150 µg/L pour les femmes enceintes.

Dans les questionnaires alimentaires de l'étude en question, les sources principales d'iode étaient représentées par les produits laitiers et le poisson.

Malgré cela, en moyenne, la concentration urinaire en iode retrouvée chez les femmes qui n'étaient pas enceintes s'élevait à 91 µg/L, et à 134 µg/L chez les femmes enceintes. Ce qui laisse apparaître une carence dans les deux catégories.

Au sein de cette cohorte, les femmes des deux groupes qui prenaient un supplément en iode avaient un taux d'iode adéquat.

Je cite l'ANSES: "L’iode est indispensable à la synthèse des hormones thyroïdiennes qui jouent un rôle fondamental dans les processus de croissance et de maturation des cellules, de maintien de la température corporelle, de régulation des dépenses énergétiques et de synthèse des protéines."

Même en consommant des produits laitiers ou du poisson, et en utilisant du sel iodé, les apports sont devenus insuffisants du fait de l'appauvrissement des sols (ce qui a conduit à supplémenter en iode les animaux d'élevage). De ce fait, les végétaux en contiennent moins et ne peuvent plus compléter efficacement les besoins journaliers (tout comme ceux des animaux d'élevage!).

Le poisson, les fruits de mer et les algues marines sont de très bonnes sources d'iode, mais en consommer quotidiennement n'est pas envisageable compte tenu de la pollution marine et de la présence de métaux lourds. La supplémentation reste donc l'apport le plus sûr.

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